Ainsi le titre évoque la simple tâche domestique, de ‘faire la vaisselle’. Cette activité familière est le point de départ de ce projet de nature morte, pour lequel des objets du quotidien sont recouverts de peinture et ainsi élevés au statut de sujets picturaux. Alors, la vaisselle nettoyée de l’idée de domesticité, se transforme en natures mortes.
Une fine pellicule de couleur, un fond neutralisé de tout point de fuite, la peinture et la photographie dialoguent; Celui-ci génère une confusion délibérée entre réalisme photographique et la représentation picturale, brouillant les frontières de la perception entre 2D et 3D.
« Faire la vaisselle », c’est aussi la découverte des travaux de Jan Groover, et de la construction d’une partie de son oeuvre autour de la domesticité…
Dans les années 1970 et 1980, Groover a créé des photographies qui se concentraient sur des objets ménagers ordinaires. On comptait: des ustensiles de cuisine, des nappes, des tasses, des assiettes, et d’autres éléments de la vie domestique. Ses images étaient souvent caractérisées par une esthétique minutieuse et une attention particulière aux formes, aux lignes et aux textures. Le Musée de l’Élysée lui rend hommage en 2019. Elle habitait non loin d’ici, avant sa disparition en 2012, en Dordogne…
Le formalisme, c’est l’essentiel
Jan groover, Le laboratoire des formes, catalogue du Musée de l’élysée de lausanne, 2019.
Jan Groover, l’abstraction du réel
« Peintre avant d’être photographe, elle aimait donner vie aux objets pour en faire jaillir la beauté. » Par Emmanuelle Lequeux Publié le 18 septembre 2019.