Le temps s’arrête ici : Toujours enfermée à l’intérieur de la maison, et accompagnée que de choses inanimées, en construisant des images qui peupleront par la suite mon esprit. Des espaces sont crées, des ouvertures pour l’âme, des niches pour y déposer des émotions tangibles.
Le temps s’arrête ici,
Ces instants éphémères s’enchaînent.
Chair juteuse en déclin;
Il est nécessaire de s’entourer d’objets pour se prouver qu’on existe. Ils deviennent les indices d’ une enquête dont je commence tout juste à suivre les pistes. Lorsqu’on est seule avec cette matière inerte, on joue à Frankenstein, essayant de lui insuffler la vie.
Pétales tombent, doux
Se succèdent les poses de fruits, de mains en terre, d’ossements, de bouteilles et de fleurs fanées.
Comme le temps qui fuit —
Le temps s’arrête ici : Ces petits haïku photographiques convoquent la temporalité, la beauté, la décomposition, et le cycle de la vie et de la mort:
Main de terre;
Se déploie le temps,
Chanson de supermarchés —
L’objet, c’est la poétique
expression est empruntée par F. Ponge à G. Braque – Texte de 1962
« Le temps s’arrête ici » – Tirage aux sels d’argent, chacun 18×30 cm – 1990.